"Augmente en nous la Foi !" (Lc 17, 5) - 27ème dimanche du T.A.-C

Publié le par Abbé C. Laffargue

Bulletin dominical du 6 octobre* 2019 - 15èmeannée                                           Mois du Rosaire

27èmedimanche du Temps de l'Année liturgique (C)

* Saint Bruno (v. 1030-6 oct. 1101) 

 

LES TEXTES DE LA MESSE

 

            Augmente en nous la Foi !

            (Luc 17, 5 - Evangile)

 

            Après la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare, dimanche dernier (Lc 16, 19-31), Saint Luc rappelle la puissance de la foi (17, 5-6)et l'humilité dans le devoir d'état (vv. 7-10).

Les apôtres demandent au Seigneur: Augmente en nous la foi !C'est une prière louable assurément, mais le Seigneur ne veut pas l'exaucer par une intervention miraculeuse. Il leur reproche, au contraire, de ne pas avoir, déjà, une foi suffisante. S'ils en avaient comme un grain de moutarde(ou de sénevé) ilsferaient eux-mêmes des miracles ! Pourquoi cette attitude déconcertante ? Parce que la foi est un don, qu'ils ont reçue. Les apôtres demandent une grâce qu'ils ont déjà et qui ne demande qu'à être exercée et à se développer. Nous sommes souvent dans ce cas...

 

Saint Paul le rappelle à Timothée, son disciple (2 Tm 1, 6 – IIème lecture)Je t'invite à raviver le don que Dieu a déposé en toi par l'imposition des mains. Et, au verset 9 (non retenu dans l'extrait)Non en considération de nos œuvres, mais conformément à sa grâce. L'imposition des mains de l'évêque pour l'ordination des prêtres, pour le sacrement de confirmation et, pour tous: la grâce sanctifiante et les vertus théologales, dont la Foi, reçues au baptême avec l'Espérance et la Charité.

Notre Foi est faible si nous ne la nourrissons pas. Comme elle est une connaissance, qui doit grandir, comme une plante, au fur et à mesure de notre croissance intellectuelle dans le temps, si nous nous contentons de la foi que nous avions étant enfants, elle s'étiolera et sera vite emportée !

Surtout aujourd'hui où tout la contrarie et la combat. Nous devons lire, tous les jours, ce qui nourrit, éclaire, renforce notre foi catholique. Et fuir ce qui la trahit, la détruit. Le péché d'abord.

Notre Foi est faible si nous ne prions pas sans cesse Celui qui nous l'a donnée. Les prières du matin, les prières du soir, liturgiques (Cf les laudes et les complies) ou non, sont indispensables.

Les prières à la Vierge Marie - qui a cru, seule, alors que tous avaient fui lors de la Passion de Jésus, qui est un rempart de la foi, qui écrase la tête du doute, de l'impiété, du péché et de la trahison - sont indispensables: l'angelus trois fois par jour, le chapelet (le Rosaire) et tant de belles prières comme le Souvenez-vous de saint Bernard, le Sub tuum, les consécrations comme celle de St L.-M. Grignion de Monfort, etc. Non, celui qui est dévot à Marie ne peut perdre la foi !

La Foi est grandement raffermie quand on en témoigneN'aie pas honte de rendre témoignage à (de)notre Seigneur; mais avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l'annonce de l'Evangile (v. 8).

Si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point honte; plutôt, qu'il glorifie Dieu pour ce même nom (1 Pierre 4, 16)Celui qui m'aura confessé devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux; mais celui qui m'aura renié devant les hommes, moi aussi, je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. (Mt 10, 32-33)

Le meilleur que nous pouvons apporter aux autres, c'est le Christ Jésus (qui) a détruit la mort, fait resplendir la vie et l'immortalité par le moyen de l'Evangile (v. 10, non retenu par l'extrait)

 

            Quand le refrain du psaume (94, qui est l'invitatoire de l'office des Lectures) nous fait prier: Aujourd'hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur, et la troisième strophe: Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? Ne fermez pas votre cœur comme vos pères au désert, le Saint-Esprit nous indique quelles dispositions d'âme nous devons avoir pour que la foi et la grâce de Dieu soient ravivées dans notre âme.

            Humbles serviteurs inutiles qui ne faisons que notre devoir (Lc 17, 10).

Celui qui vacille n'aura pas ma faveur, mais le juste, par sa fidélité, vivra                         (Habacuc 2, 4 – Ière lecture)

                                                                                                       Abbé Christian LAFFARGUE.

                  

N.B.: Sur la Foi, relire les pages très éclairantes du Catéchisme de l'Eglise Catholique ("Je crois"): nn. 144 à 165.

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