L'Amour mutuel (Cf Jn 13, 35) - 5ème dimanche de Pâques (C)

Publié le par Abbé C. Laffargue

Bulletin dominical du 19 mai 2019 – 14ème année                                       Mois de Marie                                     

5èmedimanche de Pâques(C)     

LES TEXTES DE LA MESSE

          L'Amour mutuel (Cf Jn 13, 35)

 

     L'Evangile de ce dimanche nous rappelle l'essentiel: l'Amour de Dieu. C'est pour cela que le Fils s'est incarné, qu'il a enseigné le commandement nouveau, le pardon (à la source de toutes les ruptures, de tous les malheurs, il y a le refus de pardonner), l'amour surnaturel des ennemis en priant pour eux (Mt 5, 44-47; Lc 6, 27-35). C'est pour cela qu'Il a fondé l'Eglise avec son sacerdoce perpétué pour être toujours avec nous par la grâce divine, par les sacrements, par l'Eucharistie.

L'Evangile de la fête de saint Matthias, apôtre, le 14 mai, se terminait aussi par ce rappel (Jn 15,17)

    Quelle responsabilité ! C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres (Jn 13, 35, finale de l'Evangile).

La Foi est essentielle, certes. Elle nous fait connaître la Vérité. La piété aide beaucoup. L'observance des commandements de Dieu et de l'Eglise est aussi nécessaire. Mais quelle est le fondement de tout cela: l'amour de Dieu et du prochain. Aimer Dieu, c'est sacrifier ses vues, ses jugements, c'est se renoncer pour adopter les vues de Dieu. 

Notre Dieu est large en pardon, car vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies dit le Seigneur (Isaïe 55, 7-8).

Si notre vie devient une accumulation de rancoeurs, de déceptions entretenues, de retours au passé ou au contraire d'oublis volontaires de ce qui nous devrions offrir ou accepter, "l'amour est mort". Il y'aura une apparence, une sincérité, peut-être, mais peu de fruits, peu de joie, peu de paix, car c'est l'amour qui délivre, qui transforme, qui se diffuse !

 

            C'est une Jérusalem nouvelle, vêtue comme une jeune épouse parée pour son époux que saint Jean voit descendre du Ciel (Apoc. 21, 2 – IIème lecture)Voici la demeure de Dieu avec les hommes; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu (v. 3).

Quelle intimité, quelle union, quel amour. Dieu est vraiment – si nous le voulons bien – être l'époux de nos âmes. Les mystiques l'ont bien vécu, tel saint Jean de la Croix dans le cachot de Tolède au temps de Pâques (Canciones entre el alma y el esposo).

Si l'amour est vraiment vécu, aucune tribulation, aucune tentation (surtout, aujourd'hui, les abandons: de la pratique religieuse, de ses engagements les plus solennels dans le mariage, la vie religieuse, le sacerdoce, etc.), ne viendra rompre l'amour des amours, l'amour et la joie éternelles !

Quand on a connu l'Amour, on ne peut pas tout perdre pour des bonheurs éphémères, des illusions diaboliques, des plaisirs matériels, "la chair, l'argent, le pouvoir"... 

Relisons l'épître de saint Paul aux Galates sur "les fruits de l'Esprit" et "les fruits de la chair" (Gal 5, 16-25).

 

            Soyons des apôtres de cet amour de Dieu. Sans beaucoup parler et faire, si la sainte Trinité est en nous, l'amour de Marie et des saints, les âmes de bonne volonté qui ont faim et soif de la présence de Dieu viendront à nous et le Saint-Esprit mettra dans nos cœurs et sur nos lèvres les sentiments et les paroles qui guideront les âmes sur le chemin du Ciel.

 

            La sainte Messe reste l'action quotidienne de notre rédemption. Puissions-nous comprendre et aimer la Messe ! Y participer, non seulement, pour le grand jour de la Résurrection du Christ, le dimanche, et pour nous y retrouver; mais aussi en semaine pour puiser lumière, force et réconfort dans le mystère de la vie et de la mort...

Dans l'admirable échange du sacrifice eucharistique, nousparticipons alors à la nature divine (Cf la prière sur les offrandes) de Celui qui continue de S'offrir et à aimer jusqu'à la fin du monde pour sauver les âmes...

                                                                                         Abbé Christian LAFFARGUE.

Publié dans Bulletin dominical

Commenter cet article