"Aujourd'hui ne fermez pas votre coeur" (Ps. 94) - 4ème dimanche du T.A.-B

Publié le par Abbé C. Laffargue

Bulletin dominical du 28 janvier 2018, 13ème année.                                            

4ème dimanche du Temps liturgique (B)

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274)

 

LES TEXTES DE LA MESSE

 

            Aujourd'hui, ne fermez pas votre cœur...

            (Psaume 94, 7)

 

            ... mais écoutez la voix du Seigneur dit le refrain du psaume de ce dimanche. Au temps de leur aveuglement, le peuple élu, Israël, ne voulait plus entendre la voix du Seigneur son Dieu et Dieu avait annoncé par Moïse qu'il fera se lever un prophète, qu'il mettrait dans sa bouche Ses paroles qu'il faudrait écouter sous peine de devoir rendre des comptes. 

(Deutéronome 18; 16, 18-19 – Ière lecture)

Oui, Il est notre Dieu; nous sommes le peuple qu'Il conduit, le troupeau guidé pas sa main. 

(Ps. 94, 7)

Quand Jean-Baptiste se présentera, les juifs lui demanderont: Es-tu le prophète ? (Jn 1, 21) et dès le début les chrétiens comprendront que le Christ est "le prophète" (Cf Actes 3, 22) (1).

Toujours dans le sillage de l'Epiphanie, le verset de l'Alleluia écrit: Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l'ombre de la mort, une lumière s'est levée.

 

   Pour entendre Sa voix et entrer dans Sa lumière, se laisser éclairer par la Vérité, il faut être libres de tout souci. C'est ce que souhaite saint Paul aux chrétiens de Corinthe (1 Cor 7, 32 – IIème lecture, qui est la suite de celle de dimanche dernier). C'est pour cela qu'il trouve que celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde, de plaire à sa femme (et il le faut, d'ailleurs !), alors que celui qui ne l'est pas a seulement le souci des affaires du Seigneur. Que la femme qui n'a pas de mari, ou celle qui reste vierge, a seulement le souci des affaires du Seigneur, afin d'être sanctifiée dans son corps et dans son esprit (v.33-34).

C'est le rappel des recommandations du Seigneur (Cf Mt 24, 17-19 et Lc 21, 34-36) (2)

On comprend mieux, de ce fait, l'essor, ces dernières années, des vierges et des veuves consacrées.

Non qu'il y ait suspicion sur l'état du mariage, car il n'y a rien de plus beau qu'une belle famille avec des époux unis par le mariage élevé à la dignité de sacrement par le Christ à Cana lors de son premier miracle, mais il est rappelé ici que la consécration de sa vie à L'aimer, Le suivre et Le servir pour être des témoins de l'Amour de Dieu est une belle destinée pour ceux qui y sont appelés.

 

   Au début de son ministère, Jésus est à Capharnaüm, au nord du lac de Tibériade, et prêche dans la synagogue (Mc 1, 21-28 – Evangile). Avec Saint Marc, St Matthieu et St Luc précisent qu'il enseignait en homme qui a autorité. Car Il enseignait au nom de Dieu son Père. Même quand un prêtre ou un diacre est timide ou maladroitement humain, quand ils enseignent – surtout dans les sermons des dimanches et des fêtes – ils doivent le faire au nom du Seigneur. C'est pour cela, qu'avant les micros, les prêtres "montaient en chaire" et ils faisaient autorité ! De même, quand le sermon commençait, ils se signaient au nom de la sainte Trinité car ils proclamaient l'Enseignement sacré du Christ et de son Eglise pour paître le troupeau et les guider aimablement mais fermement vers le Ciel.

Ils sont alors assistés du Saint Esprit. Non quand ils épousent les maximes du monde auquel ils veulent plaire, pensant ainsi, fort humainement, qu'ils garderont ou emmèneront les âmes qui leur sont confiées, même le temps d'une messe, vers Dieu. Vers "Dieu" peut-être, mais pas vers la Vérité.

Car la Vérité est toujours en conflit, parfois violent, avec l'erreur. Et l'erreur, c'est Satan, qui sait bien, lui, qui est son ennemi, Celui qui le vaincra: Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu (v. 24).

Jésus le prouve en expulsant, en exorcisant, le démon, l'esprit impur, qui possédait l'homme de la synagogue de Capharnaüm (vv. 25-26). L'enseignement nouveau donné avec autorité venait d'être authentifié (v. 27).

   Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits.

Nous sommes le peuple qu'Il conduit, le troupeau guidé par sa main. (Ps. 94, 6-7)

   

                                                                                                  Abbé Christian LAFFARGUE.

(1) Note de la Bible des Peuples. (2) Note du Nouveau Testament de Crampon, rév. 2003, au v. 38.

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