La vie éternelle, c'est qu'ils Te connaissent... (Jn 17,3) 7ème de Pâques-A.

Publié le par Abbé C. Laffargue

Bulletin dominical du 1er juin 2014

7ème dimanche de Pâques – A – Temps pascal – Mois du Sacré-Cœur

LES TEXTES DE LA MESSE

La vie éternelle, c'est qu'ils Te connaissent...

...Toi, le seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ (Jean 17, 3 – Evangile). C'est toujours le Jeudi-saint, au cénacle, avant d'être trahi et de mourir, que Jésus prononce ces paroles, dans ce qu'on appelle "la prière sacerdotale" (tout le chapitre 17). On voit et on entend le Christ vraiment tourné vers son Père, dans un mouvement émouvant d'offrande, à la fois douloureuse et glorieuse. Douloureuse en son humanité; glorieuse en sa divinité. On le voit et on l'entend soucieux de rendre – sauvées et rachetées – les âmes, les brebis, confiées par le Père. Je prie pour ceux que Tu m'as donnés, car ils sont à Toi (v. 9). Il est le médiateur, Il est le prêtre, le bon pasteur. Et la Foi consiste à voir le Père par et dans le Fils, à reconnaître que le Fils, Jésus de Nazareth, est l'envoyé du Père. Etre habité par cette foi, c'est déjà le Ciel, la vie éternelle. Quand Marie-Madeleine, les pèlerins d'Emmaüs, les apôtres et tant d'autres ont vu le Christ ressuscité le jour de Pâques, ils ont cru et ils ont été remplis de joie. Dans le verset non retenu dans l'extrait de ce dimanche (v. 13), Jésus dit à son Père: Je viens vers Toi et je parle ainsi pour qu'ils aient la joie, la mienne, dans sa plénitude, en eux-mêmes (trad. Osty/Trinquet) (cf aussi Jn 15, 11; le cep et les sarments).

Cette joie vient de la connaissance reçue: Je leur ai donné les paroles que tu m'avais données: ils les ont reçues et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d'auprès de Toi, et ils ont cru que Tu m'avais envoyé (v.8)

Pendant quarante jours, il les avait entretenus du royaume des cieux (Actes des Apôtres 1, 3), leur apparaissant de ci de là. "Du royaume des cieux" et non de "la royauté d'Israël", qu'ils avaient en tête et qu'ils espéraient encore ! (v. 6). Puis, après leur avoir donné l'ordre de ne pas quitter Jérusalem pour y préparer et attendre leur baptême dans l'Esprit Saint (vv. 4-5), il s'éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux (v. 9) pour ne revenir qu'à la fin du monde (v. 11). C'est la fête de l'Ascension que nous avons fêtée jeudi dernier.

Là, d'un seul cœur, ils étaient assidus à la prière, avec Marie la mère de Jésus (v. 14 – Ière lecture). Ils se préparaient, sous la houlette de la Très Sainte Vierge, à l'effusion du Saint-Esprit (la Pentecôte, fêtée dimanche prochain).

Nous sommes toujours au Temps pascal après l'Ascension. L'admirable préface de la fête (la première), fait ainsi prier l'Eglise dont nous sommes les membres: Le Seigneur Jésus, vainqueur du péché et de la mort, est aujourd'hui ce Roi de gloire devant qui s'émerveillent les anges: il s'élève au plus haut des cieux, pour être le juge du monde et le Seigneur des seigneurs, seul médiateur entre Dieu et les hommes; il ne s'évade pas de notre condition humaine: mais en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps l'espérance de Le rejoindre un jour.

Comme notre maître, notre pâque est celle de la croix: Mes bien-aimés, puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d'être dans la joie et l'allégresse quand sa gloire se révèlera. Si l'on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, afin d'être dans la joie et l'allégresse quand sa gloire se révèlera. (1ère épître de saint Pierre apôtre 4, 13-14 – IIème lecture).

Le psaume nous indique la seule grâce à demander : J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche: habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie (Ps. 26/27, 4).

Abbé Christian LAFFARGUE.

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