"Le Pape des pauvres"

Publié le par Abbé Laffargue

"Le Pape des pauvres":

Il ne s'agit pas de l'usage dialectique qu'on peut en faire ici ou là, mais de la pauvreté évangélique: Bienheureux les pauvres en esprit, le Royaume des cieux est à eux ! (Mt 5, 3). Saint Luc ne donne pas "en esprit" (6, 20).

Le pape François a dit pourquoi il avait choisi le nom de "François" et ce qu'il fallait penser de la notion de pauvreté devant le Corps diplomatique (22 mars 2013) : A l'exemple de François d'Assise, l'Eglise a toujours cherché à protéger partout ceux qui souffrent d'indigence. Et je pense que dans beaucoup de vos pays, vous pouvez constater l'œuvre généreuse de ces chrétiens qui se dépensent pour aider les malades, les orphelins, les sans-abri et tous ceux qui sont exclus, et qui travaillent pour construire une société plus humaine et plus juste.

Mais il y a aussi une autre pauvreté. C'est la pauvreté spirituelle qui touche aujourd'hui gravement les pays considérés comme les plus riches. C'est ce que mon prédécesseur Benoît XVI a appelé: la dictature du relativisme, qui fait de l'individu la mesure de lui-même, et met en péril la convivialité entre les hommes.

J'ajoute une autre raison du choix de mon nom. François d'Assise nous dit de travailler à construire la paix. Or, il n'y a pas de véritable paix sans vérité. La paix ne peut être véritable si chacun est la mesure de lui-même, si chacun peut revendiquer toujours et seulement son droit personnel, sans avoir en même temps le souci du bien des autres…

Rappelons que le nouveau Pape est issu de la Compagnie de Jésus (Jésuite) qui est une congrégation dont les membres sont religieux, soumis aux vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Tandis que les prêtres séculiers (diocésains, par exemple), s'ils doivent en garder l'esprit, n'y sont pas soumis. Ils gardent cependant la chasteté de par la discipline ecclésiastique à laquelle ils se sont librement soumis. Ab. L.

(Bulletin paroissial du dimanche de la Résurrection, 31 mars 2013)

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