Temps liturgique de Noël - Les dispositions de l'âme.
NOËL – dispositions de l'âme.*
1- La pureté de coeur:
Qui était le mieux disposé à la venue du Verbe sur la terre ? La Vierge Marie, par sa virginale pureté. En lui octroyant le privilège unique de l'Immaculée conception, Dieu avait pour dessein de préparer à son Verbe une demeure digne de lui (Cf collecte de la Messe). Le tabernacle que Lui offrait la Vierge devait Lui rappeler l'indéfectible clarté de la lumière éternelle.
Que le sacrement de pénitence reçu dans la confession nous donne, nous rende cette pureté que le péché nous a fait perdre !
2- L'humilité:
Voici la servante du Seigneur avait répondu Marie à l'archange Gabriel à l'annonce qu'il lui avait faite que Dieu l'avait choisie pour être la mère du Sauveur (Luc 1, 38). Nous avons à répondre, nous aussi, à la demande que le Christ nous fait de venir habiter en nous pour établir en nous Sa demeure (Cf Jn 1, 14; 14, 23). Mais si notre amour-propre, notre indifférence, notre matérialisme dominent notre âme, il n'y aura pas de place pour Jésus incarné comme il n'y en avait pas à l'hôtellerie ou chez les habitants de Bethléem pour Jésus, Marie et Joseph, la Sainte Famille (Luc 2, 6).
3- La confiance:
Dites aux cœurs abattus: prenez courage, ne craignez point; voici Dieu, notre Dieu, qui vient et qui nous sauvera (Isaïe 35, 4 – antienne de communion du IIIème dimanche de l'Avent).
Nous avons confiance en la Toute-puissance de ce Dieu qui semble parfois si fragile et silencieux comme l'enfant de la crèche. Nous savons qu'il n'est pas venu pour les justes mais pour les pécheurs (Mt 9, 13; Mc 2, 17; Lc 5, 32). Nous savons qu'il peut tout si nous Le laissons faire, si nous n'y mettons pas obstacle, si nous avons foi en Lui !
Plus nous reconnaissons notre faiblesse, plus nous nous ouvrons notre âme à la confiance, sans nous décourager: Celui qui vient à moi je ne le jetterai pas dehors (Jean 6,37). La liturgie de l'Avent nous parle sans cesse de miséricorde, de rédemption, de salut, de délivrance, de lumière, de joie, de paix...
4- Les saints désirs:
Enseigne-moi à te chercher et montre-toi quand je te cherche; car je ne puis te chercher si tu ne me l'enseignes, ni te trouver si tu ne te montres. En mon désir, puissé-je te chercher, et, dans ma recherche, te désirer; dans mon amour, puissé-je te trouver et, en te trouvant, t'aimer.
Saint Anselme (entretien sur l'existence de Dieu, office des lectures, vendredi de la Ière semaine de l'Avent)
Toute la liturgie de l'Avent exprime ce désir ardent de la venue du Sauveur, comme ces collectes: Venez nous délivrer Seigneur, Dieu Tout-puissant ! Excitez votre puissance et venez ! (IVème dimanche de l'Avent dans l'ancienne liturgie), Seigneur Jésus, hâte-toi, ne tarde plus: que ta venue réconforte et relève ceux qui ont foi dans ton amour (24 décembre, messe du jour).
Que notre vertu d'Espérance, qui comporte le désir du Ciel, le désir de la présence de Dieu en nous, grandisse chaque jour davantage en nous approchant de Noël !
Demandons à la Sainte Vierge Marie, à Saint Joseph, aux bergers, aux saints anges de nous donner les sentiments qui animaient leur cœur dans les jours qui ont précédé la naissance de Jésus notre sauveur !
Abbé Christian LAFFARGUE.
* Cf Dom Columba MARMION o.s.b. (1858-1923), Irlandais, abbé de l'abbaye bénédictine de Maredsous (Belgique). Il a été béatifié par le Pape Jean-Paul II le 3 sept. 2000. Article inspiré par son livre"Le Christ dans Ses mystères", éd. Desclée de Brouwer, 1939, avec lettre d'approbation du Pape Benoît XV du 10 oct. 1919. Au chap. VI: "Les préparations divines" (Temps de l'Avent).