"Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme…" (1er dimanche de l'AVENT - A)
Bulletin dominical du 28 novembre 2016 Mois des âmes du purgatoire (12ème année) 1er dimanche de l’AVENT (Année A)
LES TEXTES DE LA MESSE
Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme… (Psaume 24, 1 – Introït)
Voici le saint Temps de l’Avent. C’est le temps des âmes intérieures… écrivait Sœur Elisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite à Dijon (Côte d’Or, France, en Bourgogne), canonisée le 16 octobre dernier. Elisabeth : maison de Dieu, qui désirait être une louange de gloire pour Dieu. C’est un Temps d’attente, de préparation à la fête de la Nativité, avec ses quatre semaines – qui seront complètes cette année, le jour de Noël tombant un dimanche -, un temps d’attente joyeuse. Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur chante le refrain du psaume de la messe de ce 1er dimanche, et Quelle joie quand on m’a dit : Nous irons dans la maison du Seigneur ! (Premier couplet).
La venue du Rédempteur pauvre parmi les pauvres est déjà pour vous une grande joie…dit la bénédiction solennelle de la messe. Certes, le Messie est déjà venu il y a plus de deux mille ans : Vous croyez que le Fils de Dieu est venu dans ce monde mais nous attendons le jour où Il viendra de nouveau (ibid.). Il s’agit de « la fin du monde », du « jugement dernier » où le Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 681).
Cette venue, cette gloire, nous paraissent bien lointaines bien qu’il nous soit demandé de l’attendre en veillant dans le foi (1ère préface de l’Avent). Pourtant, en venant accomplir l’éternel dessein de l’Amour de Dieu, le Christ nous ouvre le chemin du salut (ibid.). Et c’est aujourd’hui.
Nous devons entrer davantage dans cette Lumière : Marchons à la lumière du Seigneur (Isaïe 2, 5 – Ière lecture). A la clarté de cette lumière qui lève, que Dieu son Père vous guide dans toutes vos démarches (Bénédiction solennelle).
Les ténèbres, c’est le péché. De l’esprit (l’orgueil : les rivalités et les jalousies) et du corps (les orgies, les beuveries, la luxure et les débauches précise saint Paul aux Romains ; 13, 13-14 – IIème lecture). Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ conclut-elle.
Le monde, le temps, nous attiédissent : L’heure est venue de sortir de votre sommeil (v.11). Malgré les évènements dramatiques de notre époque, les gens ne se doutent de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui risque – comme au temps de Noé – de tout engloutir (Matthieu 24, 39 – Evangile).
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur doit venir (v. 42). Si donc tu ne veilles pas, je viendrai à toi comme un voleur, sans que tu ne saches rien de l’heure à laquelle je viendrai à toi (Apocalypse 3, 3 et 16, 15). Tenez-vous donc prêts, vous aussi, c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra (Mt 24, 44).
Attente joyeuse du Sauveur, car Il est là, depuis longtemps, dans le monde et dans nos vies. Non pas loin, inaccessible et inconnaissable, mais tout près de nous, en nous. Il suffit de retrouver et de reconnaître la lumière, de s’approcher sans crainte et de se livrer à l’Amour.
Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là, car voici : le Royaume de Dieu est au-dedans de vous (Luc 17, 20-21). C’est ce dernier verset qui fait le titre d’un texte de Sainte Elisabeth de la Trinité (*).
Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme… De ceux qui T’attendent, aucun n’est déçu. (Ps 24 ; 1, 3 – Introït)
Abbé Christian LAFFARGUE.
(*) E. de la Trinité, Ecrits spirituels, présentés par le Père Philipon, o. p., Seuil, 1948, n°128. Au n° 84 : La vie du prêtre – et de la carmélite – est un Avent qui prépare l’Incarnation dans les âmes.