La persévérance finale. (33ème dimanche - C)                    

Publié le par Abbé C. Laffargue

Bulletin dominical du 13 novembre 2016 (12ème année)                Année jubilaire de la Miséricorde

33ème dimanche du Temps de l'Année liturgique - C -

Mois de prière pour les âmes du Purgatoire

 

       LES TEXTES DE LA MESSE

 

            La persévérance finale.

 

            C’est ainsi qu’il faut résumer la finale de l’Evangile de ce dernier dimanche avant la fête du Christ-Roi qui conclura l’Année liturgique (avant le Temps de l’Avent) : C’est par votre persévérance que vous garderez (que vous sauverez traduisent clairement les autres bibles) votre vie (Lc 21, 19). St Matthieu (24, 8) et St Marc (13, 13) écrivent : Celui qui persévèrera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.

C’est après « les Rameaux » et avant la Passion que Jésus prédit à ses apôtres la ruine de Jérusalem (Il n’en restera pas pierre sur pierre, v.6) et la fin du monde avec les bouleversements qui la précèdera. Et leur description est terrible : les faux-prophètes d’abord (Beaucoup viendront en mon nom… Ne les suivez pas ! v. 8), les guerres et les désordres, les tremblements de terre, les famines et les épidémies, des phénomènes effrayants, des grands signes venus du ciel (vv. 9-11), les persécutions, les inculpations, l’emprisonnement à cause de mon nom (v. 17) (Le monde vous hait parce que vous n’êtes pas du monde… S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi… Jean 15 , 19-20).

Mais ces souffrances supportées au nom du Christ permettront à ses disciples de témoigner, d’être apôtres (Lc 21, 13). A ces apôtres, à ces fidèles, le Seigneur assurera Sa protection : Mettez-vous bien dans l’esprit (on aurait pu tout simplement traduire : Sachez…) que vous n’aurez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer (vv. 14-15). On pense au procès de Jeanne d’Arc !

Vous serez haïs de tous à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous sauverez votre vie (vv. 17-19).

Evidemment, tout cela est terrible, mais au cours des siècles et aujourd’hui encore combien de chrétiens et de catholiques surtout sont morts martyrs, préférant la mort plutôt que de renier leur foi, de renier le Christ, de renier la Croix ! C’est eux qui nous permettent d’exister encore.

            Mais la justice divine s’exercera. L’Eglise le signifie dans le choix de la première lecture :

Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme la fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété, seront comme paille dans les flammes du jour qui vient – dit le Seigneur de l’univers -, il ne leur laissera ni racine ni branche. Mais pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de Justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement (Malachie 3, 19-20).

Qui craint le Nom du Seigneur aujourd’hui ? Et nous-mêmes ?

        Alors Acclamons le Seigneur, car Il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice et les peuples avec droiture ! (Psaume 97, str. 3)

     Travaillons à la vigne du Seigneur et même, travaillons tout court ! Telle est l’exhortation de saint Paul aux chrétiens de Thessalonique : Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus (Th 3, 10 – IIème lecture). D’autant plus que ces gens-là mènent une vie déréglée, affairés à ne rien faire et (précision omise dans le texte liturgique) se mêlent de tout (v. 11). A ceux-là – poursuit-il solennellement - nous adressons dans le Seigneur Jésus-Christ cet ordre et ce rappel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné (v. 12). Pas d’assistanat (payé par ceux qui travaillent !).

            Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.                                (Verset de l’Alleluia)

                                                                                                           Abbé Christian LAFFARGUE

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