Il vous a rendus à la vie… (Col 2, 13)-17ème dim du T.A.-C

Publié le par Abbé C. Laffargue

Bulletin dominical du 24 juillet 2016 Année jubilaire de la Miséricorde

17ème dimanche du Temps de l'Année liturgique – C –

LES TEXTES DE LA MESSE

Il vous a rendus à la vie

(Colossiens 2, 13 - IIème lecture)

Mort et résurrection. C'est tout le mystère de la Rédemption que résume Saint Paul en trois versets dans la deuxième lecture de ce dimanche: Par le baptême vous avez été ensevelis avec le Christ (nous avons été baptisés, purifiés, par et dans le sang de Sa croix), avec Lui vous avez été ressuscités… Vous qui étiez morts à cause de vos péchés…, il vous a rendus à la vie avec Lui, après avoir pardonné vos offenses (Col 2, 12-14).

C'est très réconfortant, et dans ce chaud été, nous ne devons pas retourner à l'indolence, à l'impiété, et, bien sûr à nos péchés, pour vivre et non pour mourir.

Nous le redisons à chaque Notre Père, la prière que Jésus a apprise à ses disciples: Pardonne-nous nos péchés (Luc 11, 4 – Evangile). C'est donc que, tous les jours, nous les reconnaissons, nous en avons le regret (la contrition), nous désirons lutter contre eux pour que chaque jour nous recevions notre pain quotidien (v. 3).

Non seulement, le pain nécessaire à la vie du corps (cf. les deux multiplications des pains: Jn 6, 5-13 et Mt 15, 32-38 + //) auquel Dieu n'est pas indifférent, mais aussi et surtout le pain de vie dans le long discours de Jésus à Capharnaüm (Jn 6, 22-59): Travaillez non pour la nourriture périssable, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle (v. 27). D'abord la foi: Celui qui croit a la vie éternelle (v. 47), puis la nourriture substantielle de l'âme, la sainte Eucharistie (vv. 51, 53-56).

C'est de conserver, de nourrir ou de retrouver la vie de l'âme que nous devons, sans nous lasser, demander chaque jour. Demandez et vous recevrez; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira (Lc 11, 9).

Et s'il est question de pain pour nourrir un ami venu à l'improviste dans la parabole de l'ami importun, de poisson et d'œuf, la leçon est bien celle-ci: Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l' Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! (v. 13). L'Esprit-Saint. Demandons-nous l'Esprit-Saint ? Une connaissance de Dieu en Jésus-Christ toujours plus grande (la foi), par la prière et l'étude; un amour toujours plus grand (la charité) sans oublier de pardonner (Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, v.4).

Notre monde, qui s'est détourné de Dieu et de sa Création, et, pour les baptisés, ceux qui ont renié les promesses de leur baptême, ressemble de plus en plus à Sodome et à Gomorrhe de la première lecture (Genèse 18, 20-32). Malgré les supplications d'Abraham, comme il ne s'est pas trouvé même dix justes pour retenir la justice de Dieu (v. 32), malgré ses avertissements pris pour une plaisanterie (19, 14), Dieu fit pleuvoir sur ces villes du soufre et du feu et les anéantit avec toute la région, ainsi que tous leurs habitants et tout ce qui poussait sur le sol (19, 24-25).

Si l'Eglise, conduite par le Saint Esprit, a choisi ce texte pour ce dimanche, et qu'il tombe en ce moment de l'histoire du monde, ce n'est pas pour rien. Que celui qui a des oreilles entende ! (Mt 13, 9: parabole du semeur).

Cependant, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? (Luc 18, 8).

Et parce que l'iniquité se sera multipliée, la charité d'un grand nombre se refroidira. Mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin sera sauvé (Matthieu 24, 12-13).

Persévérons dans la confiance et dans la paix, restons sourds aux sirènes du monde et tenons-nous à l'écart de ce qui nous détruit et nous trompe…

Abbé Christian LAFFARGUE.

(Bulletin dominical du 28 juillet 2013)

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