Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit... (Fête de la sainte Trinité)
Bulletin du 22 mai 2016 (11ème année) Année jubilaire de la Miséricorde Fête de la Sainte Trinité (C)
Solennité Mois de Marie
LES TEXTES DE LA MESSE
Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit...
C'est ainsi que nous commençons toutes nos prières, dont la Messe, la grande prière sacrificielle du Christ à son Père "dans l'unité du Saint-Esprit" que nous avons fêté dimanche dernier (Pentecôte).
Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, avec ton Fils unique et le Saint-Esprit, tu es un seul Dieu, tu es un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature (…). Quand nous proclamons notre foi au Dieu éternel et véritable, nous adorons en même temps chacune des personnes, leur unique nature, leur égale majesté. (Préface de la Messe)
C'est un mystère "révélé aux hommes par la Parole de vérité envoyé dans le monde par le Père et l'Esprit de sainteté" pour "professer la vraie foi en reconnaissant la gloire de l'éternelle Trinité", pour "adorer son unité toute-puissante" (Collecte)
Dès le IIème siècle avant Jésus-Christ, le livre des Proverbes (cf Ière lecture) "préparait la grande révélation du Nouveau Testament: Dieu est Un en trois personnes et, dès le commencement, le Fils, qui n'est autre que la Sagesse, était avec le Père (cf. Jn 1, 1-4; Col 1, 15; He 1, 2-3). La Tradition chrétienne voit aussi en elle une image de Marie. En effet, plus que toute autre créature, elle a été présente dans les plans de Dieu dès le commencement, puisqu'elle entrait dans le mystère du Fils fait homme, et pour cette raison elle mérité aussi d'être appelée Trône de la Sagesse". (1)
N'oublions pas que la Foi, cette foi en la sainte Trinité, est une grâce surnaturelle que Dieu donne gratuitement (sans mérite de notre part) à ceux qui le Lui demandent humblement et qui acceptent de souffrir pour être prêts à la recevoir : Nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, Lui qui nous a donné, par la foi, l'accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis. (...) Nous mettons notre fierté dans la détresse (les tribulations traduit la Bible Crampon) elle-même qui produit la persévérance et la vertu éprouvée (Saint Paul aux chrétiens de Rome, Rm 5, 1-4, IIème lecture)
En soi, nous ne pouvons pas porter ces vérités, mais l'Esprit de vérité nous conduira (nous guidera traduit Crampon) dans la vérité tout entière et nous fera tout connaître (Jean 16, 12-13 – Evangile).
A la messe, lors du saint Sacrifice perpétué sur nos autels, avant la consécration, le prêtre impose ses mains au-dessus des oblats: le pain et le vin. Par là, il signifie que d'une part le Christ immolé se charge de nos péchés (Il est la victime de la nouvelle Alliance, le nouvel agneau, l'Agneau de Dieu) (2), et d'autre part, il invoque le Saint-Esprit en s'adressant au Père : Que ce même Esprit Saint, nous t'en prions, Seigneur, sanctifie ces offrandes: qu'elles deviennent ainsi le corps (il fait un signe de croix pour signifier que le sacrement de l'Eucharistie qui va se réaliser est le fruit du sacrifice de la Croix) et le sang de ton Fils dans la célébration de ce grand mystère, que lui-même nous a laissé en signe de l'Alliance éternelle (Prière eucharistique n°4, par exemple).
La Prière sur les offrandes de cette messe de la fête de la Sainte Trinité dit ceci : Sanctifie, Seigneur notre Dieu, le sacrifice sur lequel nous invoquons ton nom très saint; et par cette eucharistie, fais de nous-mêmes une éternelle offrande à ta gloire; par le Christ, notre Seigneur (qui vit et règne avec Toi, dans l'unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles)
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit; au Dieu qui est, qui était et qui vient, alleluia !
(Acclamation de l'Evangile)
Abbé Christian LAFFARGUE.
(1) Note de la Bible des peuples. Trône de la Sagesse : cf Litanies de la Très Sainte Vierge.
(2) Cf Explication des prières et cérémonies de la Messe de Pierre Lebrun, prêtre de l'Oratoire, Paris, 1716, IVème partie de la Messe, article cinquième, de la prière Hanc igitur.