Tressaillez de joie... (1 Pierre 1, 6) Octave de Pâques

Publié le par Abbé Laffargue

Bulletin dominical du 27 avril 2014

Dimanche de la divine Miséricorde

Dans l'octave de Pâques

LES TEXTES DE LA MESSE

Tressaillez de joie...

(1 Pierre 1, 6)

Le texte complet, dans la deuxième lecture, est : Vous tressaillez de joie ("par la foi dans le salut éternel offerte à ceux qui ont été régénérés par la résurrection de Jésus Christ") même s'il faut que vous soyez affligés par toutes sortes d'épreuves qui vérifieront la qualité de votre foi... (vv. 6-7)

La joie surnaturelle (il ne s'agit pas ici de joie mondaine ou sensible, qui s'apparente davantage au plaisir), fruit, avec la paix (d'une âme purifiée de ses péchés), de la grâce de Pâques, est l'une des marques cette messe de l'octave, fruit, aussi, de l'amour que lui apportent ceux qui croient en Lui: Vous l'aimez sans l'avoir vu; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous tressaillez d'une joie inexprimable et remplie de gloire (v. 8).

Le soir du premier jour de la semaine (qui devint le dimanche, jour sacré, pour nous chrétiens, disciples de ce même Christ), quand Jésus apparut à ses apôtres et qu'ils le reconnurent enfin en voyant ses plaies devenues glorieuses, ils furent remplis de joie (Jean 20, 20 – Evangile).

L'apôtre Thomas, qui, troublé et désemparé, s'était éloigné de Pierre et des autres, avait, dans un sens, raison de réclamer de voir et même de toucher la marque des clous et son côté percé. Peut-être parce qu'il avait été le seul après la nouvelle de la mort de Lazare, alors que Jésus voulait aller à Béthanie et que les apôtres s'étaient récriés, à avoir dit: "Allons, nous aussi, pour mourir avec lui ! (Jn 11, 16). Jésus n'oublie rien de ce qu'on a fait un jour pour Lui ou pour ses frères...

Puissions-nous, un jour, dire ou redire sans cesse: Mon Seigneur et mon Dieu ! La leçon, pour Thomas et pour nous, est à garder toujours en mémoire: Heureux ceux qui croient sans avoir vu (Jn 20, 28-29).

C'est ce même soir de Pâques que le Christ, en soufflant sur eux et en leur disant: Recevez l'Esprit Saint, institua le Sacrement de Pénitence et de Réconciliation et donna pouvoir aux Apôtres de remettre (de pardonner) ou de retenir * en Son nom, les péchés (Jean 20, 22-23 + annoncé en Mattieu16,19 et 18,18).

La Foi mène à la vie: ("Ces évènements – signes et miracles – ont été écrits dans ce livre") afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu'en croyant, vous ayez la vie en son nom (Jn 20, 30-31).

A nous de vivre dès maintenant en enfants du Royaume (Bénédiction solennelle) car le Christ notre Pâque a été immolé, il est l'Agneau véritable qui a enlevé le péché du monde: en mourant, il a détruit notre mort; en ressuscitant, il nous a rendu la vie (1ère préface de Pâques).

Abbé Christian LAFFARGUE.

*(de retenir : de ne pas donner l'absolution des péchés quand le pénitent ne remplit pas les conditions requises, comme la contrition ou la ferme résolution de prendre les décisions nécessaires pour ne plus recommencer)

Publié dans Bulletin dominical

Commenter cet article