Carême: la sanctification de l'âme

Publié le par Abbé Laffargue

                                                                    Carême

 

D'après Intimité divine(Méditations sur la vie éternelle pour tous les jours de l'année) du Père Gabriel de Sainte Marie-Madeleine, o. c. d., 1er volume (de décembre à mai), édition de 1963.

 

Nécessité de la purification intérieure

Purifiez mon âme ô Seigneur, afin qu'elle puisse être totalement envahie par votre lumière et votre amour.

 

   Saint Jean de la Croix compare l'âme à un vitrail sur lequel darde le soleil. Si la vitre a quelques taches ou quelques vapeurs grossières, le rayon de soleil ne peut l'éclairer ni la faire briller aussi complètement que si elle était pure et nette de toutes ces taches; il l'éclairera même d'autant moins qu'elle sera moins dépouillée des voiles qui la recouvrent… Si la vitre, en effet, était tout entière pure et limpide, le rayon l'éclairerait et la pénétrerait si bien qu'elle lui serait semblable et donnerait la même lumière que le rayon (Montée du Mont Carmel, L. II, chap. 5). Dieu est le divin soleil qui resplendit au-dessus de nos âmes, désireux de les envahir et de les pénétrer jusqu'à les transformer en sa lumière et en son amour, mais pour le faire, il attend que l'âme se décide à se libérer (…) des souillures du péché et des attaches désordonnées. Dès que Dieu trouve une âme purifiée du péché mortel, Il l'envahit immédiatement de sa grâce. Plus l'âme se purifie de tout péché, de toute attache même légère et de toute imperfection (…), plus elle se rend capable d'être totalement pénétrée et transformée par la grâce divine.

Si quelqu'un m'aime, nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure (Jean 4, 23)

La base de toute union parfaite est toujours la conformité totale de volonté et d'affection.

 

Les attachements volontaires

   Si l'âme veut parvenir à l'union divine il faut que l'âme soit épurée de tous les appétits volontaires (les péchés mortels, les péchés véniels et les imperfections). Si l'âme est attachée à ces dernières qui déplaisent à Dieu, elle ne serait pas transformée en la volonté de Dieu puisque l'âme voudrait ce que Dieu ne veut pas (…). Les péchés véniels d'advertance, si on ne les surmonte, suffisent pour empêcher l'union à Dieu et l'avancement en la perfection. Saint Jean de la Croix (M. C., L. I, chap. 11) donne des exemples, comme d'être beau parleur, d'avoir un attachement à tel habit, tel livre, telle sorte de nourriture, être curieux de savoir… En donnant cet autre exemple, utilisé pour illustrer le défaut dominant qu'on cherche à connaître lorsqu'on aborde les résolutions dans les retraites selon les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola: Qu'importe qu'un oiseau soit attaché d'un fil mince ou d'une corde ? Car, pour fin que soit le fil, l'oiseau y demeurera attaché comme à la corde, tant qu'il ne le brisera pas pour voler. Il est vrai que le fil est plus facile à rompre; mais, pour facile que ce soit, s'il ne le rompt, il ne pourra prendre l'essor. Ainsi en est-il de l'âme qui s'est liée à quelque chose, laquelle, avec toutes ses vertus, ne parviendra jamais à la liberté de l'union divine.

Le Seigneur a dit clairement à ses disciples (en St Matthieu 16, 24) : Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive.

Prière: "Donnez-moi, Seigneur, la force d'engager contre tant d'imperfections une lutte courageuse et constante. Vous le savez, ô Seigneur, j'ai un besoin immense de votre secours, car je suis trop attaché à moi-même pour être capable de lutter contre mes affections désordonnées, pour renoncer à tant de petites satisfactions dont mon égoïsme est avide. Je m'aime trop pour m'enlever ce qui me sépare de Vous. Me voici Seigneur, je me présente à Vous (…) pour détruire tout ce qui Vous déplaît et que Vous ne pouvez vouloir."

 

L'essence du détachement

   Elle ne consiste pas dans la séparation matérielle, effective, des créatures, ce qui n'est jamais possible de façon absolue sur cette terre (…). Il ne pourra jamais s'agir d'un détachement matériel, mais uniquement affectif, spirituel (…) pour que chacun, tout en demeurant dans son milieu, sache maintenir son cœur libre de tout attachement. (On doit pouvoir) renoncer à des rapports inutiles avec les créatures, à des choses superflues tendant uniquement à la satisfaction personnelle ou à la commodité pour arriver au détachement intérieur.

Le temps est court, il faut donc que ceux (…) qui usent du monde comme n'en usant pas; car la figure de ce monde passe (Saint Paul aux Corinthiens, 1 Cor 7; 29, 31).

Prière: "Ne permettez pas, ô Seigneur, que, par lâcheté, mon cœur s'attarde encore parmi les choses terrestres, ne souffrez pas que je divise encore mon affection, aussi peu que ce soit, entre Vous qui êtes le Tout, et les créatures qui ne sont rien."

 

Les lois du dépouillement

Jésus a dit: Le royaume des cieux est semblable à un négociant en quête de perles fines: en ayant trouvé une de grand prix, il s'en va vendre tout ce qu'il possède et achète cette perle (Mathieu 13, 45). La perle de grand prix est l'union à Dieu; si tu veux l'acquérir, tu dois "vendre tout ce que tu possèdes", c'est-à-dire te détacher de tout appétit (désir) désordonné.

Saint Jean de la Croix en donne "les règles d'or": "L'âme doit s'appliquer sans cesse non à ce qui est plus facile, mais à ce qui est plus difficile; non à ce qui est plus savoureux, mais à ce qui est plus insipide; non à ce qui plaît, mais à ce qui déplaît; non à ce qui console, mais à ce qui est un sujet de désolation; non à ce qui est repos, mais à ce qui donne du travail; non à ce qui est plus élevé et plus précieux, mais à ce qui est plus bas et de plus méprisé…" (Montée du Carmel, Livre 1, chap. 13. St Jean de la Croix cite 1 Jean 2,16: Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la richesse, ne vient pas du Père mais du monde. Ndlr)

Prière: "Vous savez, ô Seigneur, que je suis faible et que ma nature répugne à tout ce qui est difficile, fatigant, décevant; Vous n'ignorez pas qu'elle tend toujours au moindre effort, à ce qui est le plus facile, agréable, réconfortant. Mais votre amour est tout-puissant, Seigneur, et Vous qui, par amour, m'avez tiré du néant, pouvez encore, par le même amour, changer mes goûts, mes tendances. Je le sens bien: seul votre amour peut me pousser sur ce chemin, me donner le courage d'entreprendre cette réforme foncière de moi-même. Daignez m'attirer toujours plus puissamment, car ma faiblesse tend à m'arrêter, me retenir (…)

Vous êtes mort pour moi, Seigneur. Puissé-je pour votre amour, mourir à moi-même pour vivre en Vous, pour arriver à l'union avec Vous."

 

La modestie

La modestie est un exercice particulier de mortification destiné à modérer et à régler toute la façon d'agir intérieure et extérieure de l'homme, en conformité avec sa vocation. Que votre modération soit connue de tous les hommes: le Seigneur est proche ! (St Paul aux Philippiens 4, 5). Soyez sobres, veillez: votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde alentour, cherchant qui dévorer (1 Pierre 5, 8). Modestie du visage, de la démarche, du geste, des manières. C'est la règle d'or de Saint Jean de la Croix: user des sens pour le seul service et la gloire de Dieu, et pour élever le cœur vers Lui (cf. Montée du Carmel, L. I, chap. 13). Il faut, par conséquent, garder la vue et l'ouïe de toutes ces images, curiosités et nouvelles qui les encombrent inutilement. Qui veut, sans nécessité, tout voir, entendre, goûter, est semblable à celui qui laisse les portes de sa maison ouvertes à n'importe quel intrus. Les sens sont les portes de l'âme, il faut les garder pour ne pas mettre en péril le trésor de la chasteté.. La modestie est le rempart de la vie intérieure: seule l'âme qui sait garder ses sens est capable de se recueillir pour vivre dans l'intimité avec Dieu. Seul celui qui aime le Seigneur est capable de s'imposer une telle discipline.

Prière: "Ouvrez mes oreilles à Votre parole, Seigneur, afin que j'entende votre voix. Illuminez mes yeux, ô lumière incomparable, illuminez-les si fort qu'ils ne se tournent jamais plus vers les vanités terrestres, mais Vous cherchent, Vous seul, ô Bien invisible. Créez en moi un odorat nouveau, ô Vous, parfum très suave de ma vie. Purifiez mon goût, afin que je connaisse et savoure votre grande douceur, ô Seigneur, cette douceur que Vous avez réservée à ceux qui sont remplis de votre saint amour.

 

Bienheureux ceux qui ont le cœur pur(Matthieu 5, 8)

Elle est un jardin bien clos, ma sœur, ma fiancée; un jardin bien clos, une source scellée (Cantique 4, 12)

Lorsqu'elle se laisse guider, dans son affection, par des motifs humains: sympathie, intérêt, désir de satisfaire le cœur par un peu d'amour sensible, ce n'est plus pour Dieu qu'elle aime les créatures, mais pour elle-même pour la satisfaction qu'elle y trouve. Son amour n'est donc pas surnaturel, mais humain. Or, les affections humaines dévastent le cœur consacré à Dieu, de même que les petits renards, dont parle le Cantique, ravagent les vignes.

Véritablement, c'est une chose déplorable de voir des âmes chargées, comme de grands navires, de richesses, d'œuvres et d'exercices spirituels, de vertus et faveurs que Dieu leur fait, et qui, pour n'avoir le courage d'en finir avec un petit goût, un attachement ou une affection (car c'est tout un), ne vont jamais de l'avant ni n'arrivent au port de la perfection, alors qu'il ne fallait plus qu'un tire-d'aile, et achever de rompre ce fil d'attachement, ou ôter cette adhérence de l'appétit. (Montée du Carmel, L. I, chap. 11).

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu a dit Jésus. Cette vision, cette jouissance de Dieu est, d'une certaine manière, réservée dès ici-bas à ceux qui gardent pour Lui l'intégrité, la pureté de leur cœur. Saint Thomas d'Aquin dit: Un cœur libre de pensées et d'affections étrangères à Dieu est comme un temple consacré au Seigneur, où nous pouvons Le contempler dès ce monde (Commentaire sur St Matthieu).

Si tu veux connaître Dieu, si tu veux entrer dans son amitié intime et profonde, il faut que tu Lui offres un cœur pur, vide de toute affection humaine (désordonnée, Ndlr).

Prière: "O Seigneur, éclairez mon cœur dans ses replis les plus cachés, dans ses recoins les plus intimes, et si Vous y trouvez la moindre affection qui ne soit pas pour Vous, montrez-le moi et donnez-moi la grâce d'y renoncer pour toujours."

 

L'esprit de mortification.

L'esprit de mortification ne se limite pas à la mortification physique, mais embrasse aussi le renoncement au "moi", à la volonté propre, à l'intelligence. De même que notre corps et nos sens possèdent des tendances désordonnées à la jouissance matérielle, ainsi, il existe, dans notre "moi" des tendances désordonnées à l'affirmation de nous-mêmes. L'amour-propre et la complaisance en sa propre excellence sont souvent tellement grands que l'homme tend, inconsciemment, à faire de son "moi" le centre du monde.

Tant que la mortification ne frappe pas l'amour-propre, elle demeure à mi-chemin et n'atteint pas son but.

Le véritable esprit de mortification embrasse en premier lieu toutes les occasions de souffrance physique ou morales permises par la divine Providence.

Les souffrances provenant de la maladie, la fatigue et l'effort requis par l'accomplissement du devoir ou par une vie de travail intense, les privations imposées par l'état de pauvreté sont d'excellentes pénitences physiques.

Il en va de même dans le domaine moral. Ne nous arrive-t-il pas quelquefois de fuir une personne antipathique avec lequel le Seigneur nous a mis en contact, ou encore de chercher tous les moyens pour éviter une humiliation, un acte d'obéissance qui coûte ? De cette manière, on fuit précisément les meilleures occasions de se renoncer et de mortifier son amour-propre; même si l'on voudrait leur substituer d'autres mortifications, celles-ci ne seront jamais aussi efficaces que celles que Dieu Lui-même nous ont préparées. Elles nous frappent justement où nous en avons davantage besoin.

Pour arriver à la sainteté, tous doivent avoir ce juste et profond esprit de mortification qui sait embrasser avec générosité toute occasion de renoncement préparée ou permise par Dieu.

Prière: "Vous qui connaissez les replis les plus cachés de mon cœur, les instincts les plus obscurs de mon égoïsme, préparez-moi la médecine la plus efficace pour tout purifier, guérir, transformer.

Me voici, Seigneur, je me mets entre vos mains: mortifiez-moi, purifiez-moi comme Il vous plaît, car là où vous frappez, tout mal guérit, et où vous mortifiez, surgit la vie."

 

Le grand combat.

Au début du Carême, l'Eglise nous invite à ce grand combat, à cette lutte contre le péché, qui doit nous conduire à la résurrection pascale. le modèle, c'est Jésus, Lui qui, exempt de toute tendance au mal, a voulu être tenté, pour nous, par le démon, afin de compatir à nos faiblesses (Hébreux 4,15).

Le meilleur moyen de vaincre les tentations d'orgueil et de vanité est de choisir expressément ce qui nous humilie et nous fait disparaître aux yeux d'autrui.

Jésus a été tenté parce qu'Il l'a voulu. Nous sommes tentés aussi sans le vouloir  et même, très souvent, contre notre volonté. La tentation de Jésus a été purement extérieure, car elle ne trouvait aucun écho en Lui. En nous, au contraire, la nature, blessée par la triple concupiscence de la chair, de l'orgueil, de l'avarice (1), non seulement offre facilement prise aux assauts du démon, mais est en elle-même source de multiples tentations.

C'est une lutte à laquelle personne ne peut se soustraire: Heureux l'homme, celui qui supporte l'épreuve ! Sa valeur, une fois éprouvée, il recevra la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui L'aiment (Jacques 1,12)

Apprenons de Jésus comment il faut nous comporter dans les tentations. Avant tout, il faut une grande confiance en Dieu. Celui qui se confie pleinement en Dieu et est sûr de sa divine Providence, ne se laissera pas facilement attirer par les vaines flatteries du démon, de la chair, car il sait que Dieu seul peut lui donner le vrai bien, la vraie félicité.

Mais d'autre part, nous devons cultiver la confiance au moment de la tentation. Si Dieu permet que nous soyons tentés, Il ne permet cependant pas que nous le soyons au-dessus de nos forces, et, à côté de chaque tentation, est une grâce actuelle spéciale, suffisante pour la vaincre. (2) C'est pourquoi, au lieu de nous laisser troubler par la violence de la lutte, prenons conscience de la grâce que Dieu nous offre et tâchons de nous l'appliquer par une prière humble et confiante.

(1): Car tout ce qui est dans le monde: la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la richesse, vient non pas du Père mais du monde. Or le monde passe avec ses convoitises; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement (1 Jean 2, 16-17). Ndlr.

(2): Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait dépassé la mesure humaine. Dieu est fidèle; il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Avec la tentation, il vous donnera le moyen d'en sortir et la force de la supporter (1 Co 10, 13). Ndlr.

Prière: "Seigneur, Père et Dieu, vie qui donnez l'existence à tous les êtres et sans qui toutes choses seraient comme mortes, ne m'abandonnez pas (…), possédez mon cœur afin que je pense toujours à Vous…

Vous êtes mon espérance, Seigneur; ô Très-Haut, Vous êtes mon refuge ! Vous avez ordonné à vos anges de ma garder en toutes mes voies; et ils me porteront dans leurs mains afin que mes pieds ne heurtent pas les pierre  (cf. Ps 90, 3-12).

 

L'examen de conscience

Il constitue un des exercices les plus importants de la vie spirituelle, puisqu'il a pour but d'aider l'âme à éliminer tout ce qui peut faire obstacle ou retarder sa marche vers Dieu, et la stimuler pour accélérer le pas vers Lui. Il est impossible de combattre la mal en nous, si, auparavant, nous ne l'avons pas identifié. Il est impossible de parvenir à la sainteté sans avoir cherché le moyen le plus efficace de l'acquérir. L'examen de conscience atteint son but lorsque l'âme qui s'y est appliquée peut se dire: telles sont les tendances que je dois surveiller davantage pour ne pas pécher; là se  trouvent les points faibles qu'il me faut renforcer et, d'autre part, telles sont les bonnes tendances que j'ai à cultiver, les vertus auxquelles je dois surtout m'exercer.

Il est évident, avant tout, qu'il faudra connaître et combattre les tendances qui peuvent mener au péché mortel, mais ensuite, également, celles qui portent au péché véniel ou aux simples imperfections volontaires. Tout ce qui constitue un manquement délibéré doit être, progressivement, mais énergiquement supprimé de l'âme qui veut arriver à l'union divine.

(L'auteur parle ensuite de "la lutte contre le défaut ou la passion dominante". Saint Ignace de Loyola, dans ses Exercices, invite à lutter contre le péché ou défaut particulier dont on veut se corriger et se défaire au n°24. Dans les résolutions de retraite, nous citons à ce propos Saint Jean de la Croix: "Qu’importe qu’un oiseau soit attaché d’un fil mince ou d’une corde ? Car pour fin que soit le fil, l’oiseau y demeurera attaché comme à la corde, tant qu’il ne la brisera pas pour voler. Il est vrai que le fil est plus facile à rompre ; mais pour facile que ce soit, s’il ne le rompt, il ne pourra prendre l’essor. Ainsi en est-il de l’âme qui s’est liée à quelque chose, laquelle avec toutes ses vertus, ne parviendra jamais à la liberté de l’union divine  (Montée du Carmel, L.I, Ch. 11). (Ndlr)

Prière: "Ô médecin de mon âme, révélez-moi les fruits de mon aveu. Je me confesse, parce que la confession de mes misères réveille mon cœur de crainte qu'il ne s'endorme. Mais tout en disant: je me sens incapable de faire le bien, il s'éveille à nouveau dans l'amour de votre miséricorde et dans la douceur de votre grâce, par laquelle toute âme malade se sent forte et devient consciente de sa faiblesse.

Mais la lumière ne me suffit pas, à moi, si faible, si lâche; j'ai besoin de force, ô Seigneur; il me faut une volonté forte et résolue pour détester le mal sous toutes ses formes, pour avoir en horreur mon égoïsme, mon orgueil, ma paresse, pour renouveler et raffermir ma résolution de me vaincre pour votre amour.

 abbé Christian Laffargue.

 

Publié dans le Bulletin paroissial de Tossiat, Carême 2011.

Publié dans Spiritualité

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